terça-feira, maio 27, 2008

Para que não me acusem

Sim, para que não me acusem de ser um dos indefectíveis do MPLA (embora eu tenha apenas querido situar Angola num mundo sujeito ao primado da economia de casino, nada mais que isso), deixo este artigo do Le Monde, que levanta o véu sobre os riscos do investimento na nossa antiga colónia, e nem mesmo os chineses saem incólumes. Mas o fiasco chinês é também o fiasco da reconstrução do Caminho de Ferro de Benguela, vital para o progresso do país. Para um país que não rime apenas com petróleo. Para a Angola agrícola. A cupidez dos governantes angolanos em todo o seu esplendor.

Aucune trace des Chinois, ni de leurs travaux. C'est pourtant bien la ligne Benguela-Luau, inaugurée en 1928 par les colons portugais pour rallier la frontière de l'ex-Zaïre à l'Atlantique et détruite par les vingt-sept ans de guerre civile qui ont suivi l'indépendance portugaise en 1975. Une ligne vitale pour le centre agricole du pays, aujourd'hui dépeuplé et paralysé par l'absence de routes.
En janvier 2006, le China International Fund (CIF), un organisme qui coordonne tous les grands travaux chinois en Angola, annonçait que la ligne serait entièrement reconstruite pour l'été 2007. Une journée de route le long des rails suffit pourtant à s'apercevoir que les travaux n'ont même pas commencé.
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C'est finalement un diplomate chinois, sous le sceau de l'anonymat dans l'arrière-salle de l'un des six restaurants chinois de Luanda, qui lâchera quelques bribes d'explication. "Les gens du CIF sont en relation avec les plus hautes sphères chinoises et angolaises, dit-il. Ils bénéficient ici de privilèges inouïs et nous avons de la peine à les atteindre. On dirait qu'aucun de leurs trente projets ne sortira jamais de terre ! Ils ont arrêté de payer leurs sous-traitants, on ne sait pas pourquoi. Tout le monde est fâché. A cause d'eux, il y a beaucoup de malentendus entre Pékin et Luanda."
Le CIF est sans doute la structure la plus mystérieuse du dispositif chinois en Afrique. Censé gérer les 7 à 10 milliards de dollars de crédits chinois en Angola et recevoir les remboursements en pétrole, il a pour seul interlocuteur le Cabinet national de reconstruction (CNR), dirigé par le général Helder Vieira Dias, dit "Kopelipa".
Cet homme, considéré comme possible successeur du président Jose Eduardo dos Santos, a récemment écarté un rival, le général Fernando Garcia Miala, qui était à la tête des services secrets extérieurs avant d'être accusé de complot contre la présidence. Lors du procès Miala, en septembre 2007, des proches de l'accusé ont laissé entendre que 2 milliards de dollars de crédit chinois s'étaient "évaporés" des caisses du CNR.
Le Monde